Croisières Carthagene dès 192€

La Ciudad Amurallada est le cœur historique et l'attraction principale de Carthagène des Indes, classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1984. Cette merveille d'architecture coloniale espagnole s'étend sur plusieurs kilomètres à l'intérieur de murailles imposantes construites entre le XVIe et le XVIIIe siècle pour protéger la ville des attaques de pirates et de corsaires. Fondée en 1533 par Pedro de Heredia, Carthagène devint rapidement l'un des ports les plus importants de l'empire espagnol en Amérique, servant de point de transit pour les trésors pillés du continent vers l'Espagne, ce qui attira la convoitise des pirates comme Francis Drake qui saccagea la ville en 1586. La vieille ville se compose de ruelles pavées étroites bordées de maisons coloniales aux façades colorées - jaune, rose, bleu et vert pastel - ornées de balcons en bois sculptés débordant de bougainvilliers et d'hibiscus. L'architecture témoigne d'un mélange unique de styles baroque espagnol, colonial et néoclassique. Chaque place possède son caractère propre : la Plaza de los Coches avec sa statue de Pedro de Heredia et son Portal de los Dulces vendant des friandises traditionnelles ; la Plaza de Bolívar ombragée entourée du Palacio de la Inquisición et du Museo del Oro ; la Plaza Santo Domingo animée avec la célèbre sculpture « Gertrudis » de Fernando Botero. Les églises centenaires, les musées, les boutiques d'artisanat et les restaurants gastronomiques côtoient les calèches tirées par des chevaux qui parcourent encore les rues. La nuit, l'éclairage doré transforme la ville en un décor féérique avec musiciens de rue, danseurs et terrasses animées jusqu'au petit matin. La Ciudad Amurallada est une expérience immersive totale dans l'histoire coloniale caribéenne.

Le Castillo de San Felipe de Barajas est la plus grande forteresse jamais construite par les Espagnols dans toutes leurs colonies d'Amérique, un chef-d'œuvre d'ingénierie militaire qui domine encore aujourd'hui une partie entière de Carthagène depuis le Cerro de San Lázaro. Nommé en l'honneur de Philippe IV d'Espagne, ce fort impressionnant fut construit en plusieurs phases entre 1536 et 1657, puis considérablement agrandi en 1763 par l'ingénieur Antonio de Arévalo. Surnommé « l'inexpugnable », le château n'a jamais été pris par l'ennemi malgré de nombreuses attaques, notamment celle de l'amiral anglais Edward Vernon en 1741 qui échoua face à la défense héroïque menée par l'amiral espagnol Blas de Lezo. La structure actuelle en pierre et brique s'étend sur toute la colline avec ses murailles massives inclinées, ses 63 canons stratégiquement positionnés et son réseau labyrinthique de tunnels souterrains. Ces galeries souterraines, d'une ingéniosité remarquable, permettaient aux soldats de se déplacer invisiblement entre les différents bastions, de transporter les munitions et de piéger les envahisseurs qui s'y perdaient inévitablement. Le système acoustique des tunnels était si sophistiqué qu'il permettait d'entendre les pas des ennemis s'approchant. Du sommet des remparts, la vue panoramique à 360 degrés sur Carthagène est spectaculaire : on aperçoit la Ciudad Amurallada, le quartier moderne de Bocagrande, la mer des Caraïbes et l'ensemble de la baie. Classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1984 avec les fortifications de Carthagène, le Castillo San Felipe attire des centaines de milliers de visiteurs chaque année fascinés par son histoire militaire et son architecture défensive impressionnante.

Le Palacio de la Inquisición est l'un des plus beaux édifices coloniaux de Carthagène et abrite aujourd'hui le Musée Historique de la ville (MUHCA). Ce palais imposant de style baroque tardif, achevé en 1770, servit de siège au Saint-Office de l'Inquisition de 1610 jusqu'à l'indépendance en 1811 pour la colonie de Nouvelle-Grenade couvrant la Colombie et le Venezuela actuels. Bien que l'Inquisition espagnole ait une réputation sinistre et méritée, son application à Carthagène fut relativement modérée comparée à l'Espagne métropolitaine, la ville étant un port cosmopolite où commerçants de diverses confessions devaient pouvoir opérer. Le bâtiment se distingue par sa magnifique façade en pierre avec portail baroque monumental surmonté des armoiries d'Espagne, et ses longs balcons élégants en bois sculpté. L'intérieur s'organise autour d'une splendide cour centrale typiquement coloniale avec arcades, fontaine et végétation tropicale luxuriante. Sur la façade latérale, une petite fenêtre avec une croix servait de boîte aux dénonciations anonymes. Le musée présente sur deux niveaux l'histoire fascinante de Carthagène : les étages supérieurs exposent des collections sur les peuples indigènes précolombi ens, la fondation de la ville, l'époque coloniale, l'esclavage et l'indépendance avec documents, cartes anciennes, peintures et artefacts. Le rez-de-chaussée est consacré à l'Inquisition avec une exposition sur ses méthodes, incluant quelques instruments de torture reconstitués. Les textes explicatifs sont traduits en anglais. Une maquette de Carthagène du début du XIXe siècle et des cartes historiques du Nouveau Royaume de Grenade complètent la visite. Le Palacio de la Inquisición offre une plongée captivante dans l'histoire complexe et troublante de la ville coloniale.

Le Santuario de San Pedro Claver est un ensemble religieux monumental fondé par les Jésuites au début du XVIIe siècle, initialement connu sous le nom de Convento San Ignacio de Loyola avant de prendre le nom du saint jésuite espagnol Pedro Claver (1580-1654) qui y vécut et mourut. Pedro Claver, surnommé « l'Apôtre des Noirs » ou « l'Esclave des Esclaves », consacra quarante ans de sa vie à ministrer auprès des esclaves africains amenés à Carthagène, principal port négrier des Amériques avec plus de 10 000 captifs arrivant chaque année. Le père Claver baptisa personnellement plus de 300 000 esclaves, leur apportant nourriture, médicaments et soins, et défendant inlassablement leur humanité contre les traitements cruels. Canonisé en 1888, il devint le saint patron des esclaves et des droits humains. Son crâne et ses restes sont conservés dans une urne de verre visible dans le maître-autel en marbre italien de l'église imposante achevée au XVIIIe siècle avec sa façade majestueuse en pierre et ses vitraux. Le couvent à trois étages s'articule autour d'une magnifique cour centrale remplie d'arbres tropicaux centenaires. Le musée présente de l'art religieux colonial, des céramiques précolombiennes, une section remarquable d'art afro-caribéen contemporain incluant peintures haïtiennes et masques africains. On peut visiter la cellule austère où San Pedro Claver vécut et mourut, ainsi que monter l'escalier étroit menant à la tribune du chœur. Des séries de peintures narratives illustrent sa vie héroïque. Le 9 septembre, jour de sa fête, est déclaré Journée Nationale des Droits Humains en Colombie, et Carthagène en est la ville siège.

Le Museo del Oro Zenú est une succursale du célèbre Musée de l'Or de Bogotá, géré par la Banque de la République et inauguré à Carthagène en 1982. Bien que plus modeste que son homologue de la capitale, ce musée gratuit offre une fascinante collection de plus de 500 pièces d'orfèvrerie, 61 céramiques, 48 objets en coquillages et 12 pièces lithiques des peuples indigènes Zenú (ou Sinú) qui habitaient les régions des départements actuels de Bolívar, Córdoba, Sucre et le nord d'Antioquia avant la conquête espagnole. Les Zenú étaient des maîtres orfèvres réputés pour leur technique sophistiquée de tissage de l'or créant des motifs filigranés délicats, ainsi que pour leurs figurines zoomorphes représentant des jaguars, papillons et oiseaux stylisés. Le musée présente également des informations ethnographiques sur le mode de vie des Zenú, leur organisation sociale basée sur l'agriculture et le troc, leur ingénierie hydraulique impressionnante avec un vaste réseau de canaux construit il y a plus de 2 500 ans pour drainer les zones marécageuses et contrôler les inondations. Des expositions interactives avec codes QR permettent d'accéder à des modèles 3D et explications audio. Les salles climatisées offrent un refuge bienvenu contre la chaleur humide de Carthagène. L'or exposé provient en grande partie des pillages effectués par les conquistadors espagnols dont Pedro de Heredia qui mena d'innombrables expéditions de pillage de tombes dans le territoire Zenú - cet or volé finança la construction de Carthagène et son émergence comme port commercial majeur. Le musée offre une perspective fascinante sur les cultures précolomb iennes sophistiquées qui prospéraient dans la région caribéenne avant l'arrivée des Européens.

Le Convento de la Popa trône majestueusement au sommet du Cerro de la Popa, le point culminant de Carthagène à 150 mètres d'altitude, offrant des vues panoramiques spectaculaires à 360 degrés sur toute la ville, la baie, la mer des Caraïbes et l'île de Tierrabomba. Le nom « La Popa » signifie littéralement « la poupe » en référence à la forme de la colline qui ressemble à l'arrière d'un galion espagnol. Fondé en 1607 par les pères augustins récollets, dont Fray Alonso de la Cruz Paredes, le couvent fut construit suite à une vision où la Vierge Marie aurait ordonné au frère de bâtir un monastère au point le plus élevé de Carthagène. Selon la légende, les indigènes y vénéraient un bouc doré nommé Burizaco que le frère jeta du sommet, endroit aujourd'hui appelé « Salto del Cabrón » (saut du bouc). La construction initiale en bois de 1607 fut remplacée au cours des siècles par l'imposant complexe actuel en pierre. Le couvent abrite la Virgen de la Candelaria, patronne de Carthagène, vénérée dans la chapelle où des milliers de fidèles viennent en pèlerinage, particulièrement le 2 février pour sa fête. Le cloître aux murs blanchis à la chaux s'organise autour d'une cour fleurie de bougainvilliers roses éclatants, créant un contraste saisissant avec le ciel bleu caribéen. Le couvent servit de théâtre à plusieurs événements historiques durant les guerres d'indépendance, notamment repoussant une attaque surprise des troupes espagnoles de Pablo Morillo le 11 novembre 1815. Simón Bolívar y établit son quartier général avec son régiment. Aujourd'hui, le site comprend un petit musée religieux et reste habité par des religieux. L'accès se fait par une route sinueuse - les visiteurs doivent prendre un taxi qui attend pendant la visite (environ 40-60 minutes).

La Torre del Reloj, également connue sous le nom de Puerta del Reloj ou Boca del Puente, est l'entrée principale emblématique de la Ciudad Amurallada et l'un des symboles les plus photographiés de Carthagène. Cette imposante porte fortifiée fut construite au XVIIe siècle puis reconstruite en 1704 par l'ingénieur Juan de Herrera y Sotomayor après sa destruction partielle par le baron français de Pointis en 1697. La tour actuelle avec son célèbre reloj (horloge) fut ajoutée au XIXe siècle dans un style néoclassique républicain par l'architecte autodidacte Luis Felipe Jaspe. Classée parmi les 5 plus belles tours d'horloge au monde par BBC Travel, elle combine harmonieusement architecture coloniale espagnole et influences caribéennes. La structure se compose de trois arches : l'arche centrale principale pour le passage des autorités et personnages importants, et deux arches latérales qui servaient de guérites de garde et d'entrées pour le peuple. L'horloge suisse au sommet continue de marquer le rythme de la ville. De nuit, l'éclairage doré met magnifiquement en valeur les trois arcs de pierre et la tour crénelée. La porte donnait autrefois sur un pont de bois de 1540 traversant le Caño de San Anastasio, un bras de mer séparant l'île de Getsemaní de l'île de Calamarí. Immédiatement après avoir franchi la Torre del Reloj, on débouche sur la vivante Plaza de los Coches où se dresse la statue de Pedro de Heredia, fondateur de Carthagène. À droite se trouve le Portal de los Dulces, le marché coloré aux friandises traditionionnelles colombiennes. La Torre del Reloj marque le point de départ idéal pour explorer la vieille ville fortifiée.

Getsemaní est le quartier le plus vibrant, authentique et bohème de Carthagène, situé juste à l'extérieur des murailles de la Ciudad Amurallada mais toujours dans l'enceinte fortifiée extérieure. Historiquement habité par les esclaves, artisans et classes populaires, Getsemaní fut le berceau de l'indépendance de Carthagène - c'est ici que débuta le mouvement révolutionnaire du 11 novembre 1811. Longtemps négligé et considéré comme peu recommandable, le quartier a connu une transformation spectaculaire ces dernières années pour devenir l'épicentre de la scène artistique et culturelle de Carthagène. Ses rues étroites sont désormais célèbres pour leurs façades colorées couvertes de murales et graffitis impressionnants créés par des artistes locaux et internationaux, transformant chaque coin en galerie d'art à ciel ouvert. Les thèmes abordent l'histoire afro-caribéenne, la culture palenquera, les figures locales et des messages sociaux. La Plaza de la Trinidad est le cœur battant de Getsemaní : cette place triangulaire s'anime chaque soir avec musiciens de rue, danseurs, vendeurs ambulants et jeunes qui se rassemblent pour boire et socialiser assis par terre dans une ambiance festive et décontractée très différente du tourisme policé de la vieille ville. Les ruelles regorgent de bars branchés, restaurants abordables servant cuisine de rue authentique, auberges de jeunesse colorées et ateliers d'artistes. Le quartier a su conserver son âme populaire et son caractère de quartier vivant habité par des Carthagénois, tout en attirant artistes, voyageurs et bohèmes. Des free walking tours spécialisés permettent de découvrir l'histoire révolutionnaire et l'art urbain de Getsemaní. C'est l'endroit parfait pour expérimenter le Carthagène local, alternatif et créatif.

Les Murallas de Cartagena forment l'un des systèmes de fortifications coloniales les plus complets et mieux préservés au monde, reconnues comme telles par le magazine Wanderlust et classées au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1984. La construction de ces murailles monumentales débuta à la fin du XVIe siècle après le sac dévastateur de la ville par le pirate anglais Francis Drake en 1586, et se poursuivit pendant plus de deux siècles jusqu'en 1796 sous la direction de l'ingénieur militaire Antonio de Arévalo. S'étendant sur environ 11 kilomètres avec une épaisseur atteignant 12 mètres par endroits et une hauteur moyenne de 12 mètres, ces fortifications en pierre de corail, brique et mortier furent conçues selon l'École de Fortification Hispano-Américaine influencée par Vauban. Le système défensif comprenait murailles, bastions polygonaux (baluartes), forts, batteries d'artillerie et fossés pour protéger le principal port espagnol des Amériques et ses fabuleuses richesses contre pirates, corsaires français, anglais et hollandais. Les murailles portent encore les cicatrices visibles de batailles épiques, notamment le grand siège britannique de 1741 mené par l'amiral Vernon avec 186 navires et 25 000 hommes, repoussé héroïquement par Blas de Lezo. Aujourd'hui, marcher le long des remparts au coucher du soleil est une expérience magique incontournable : le soleil caribéen plonge dans la mer, teintant le ciel et la pierre de tons orangés et roses tandis que des centaines de visiteurs s'installent sur les murailles pour contempler ce spectacle. Certaines sections accueillent bars et restaurants panoramiques comme le célèbre Café del Mar au Baluarte Santo Domingo. Les 23 bóvedas (voûtes) entre les bastions Santa Clara et Santa Catalina servaient de cachots et entrepôts de munitions, transformés aujourd'hui en boutiques d'artisanat.

La Plaza de Bolívar, anciennement connue sous le nom de Plaza de Inquisición, est l'une des places les plus élégantes et ombragées du centre historique de Carthagène, entourée de plusieurs des plus beaux édifices coloniaux à balcons de la ville. Cette place tranquille et verdoyante sert d'oasis de fraîcheur au cœur de la vieille ville, ornée d'arbres majestueux de grande taille, de fontaines rafraîchissantes et de bancs en pierre où habitants et visiteurs se reposent. Au centre trône la statue équestre de Simón Bolívar, le Libérateur de l'Amérique du Sud, qui libéra la Colombie, le Venezuela, l'Équateur, le Pérou et la Bolivie du joug espagnol au début du XIXe siècle. La place est bordée par trois bâtiments patrimoniaux remarquables : le majestueux Palacio de la Inquisición avec sa façade baroque et ses balcons élégants, aujourd'hui Musée Historique de Carthagène ; le Museo del Oro Zenú de la Banque de la République exposant des trésors précolombiens ; et l'Alcaldía (hôtel de ville) de Carthagène dans un édifice colonial à arcades. À proximité immédiate se dresse également la Catedral de Santa Catalina de Alejandría. Durant l'époque coloniale, cette place appelée Plaza de la Inquisición servait de lieu d'exécutions publiques et d'autodafés organisés par le Saint-Office. Aujourd'hui, l'ambiance est paisible et contemplative, avec vendeurs de livres anciens installés sous les arbres, artistes peignant des portraits, et palenqueras en costumes traditionnels colorés proposant des fruits tropicaux dans des bassines portées sur la tête. C'est un point de rassemblement central et un lieu de repos apprécié entre les visites des musées et monuments alentour.

La Plaza Santo Domingo est sans conteste la place la plus animée, festive et populaire du centre historique de Carthagène, considérée comme le cœur social et le point de rassemblement privilégié tant des touristes que des Carthagénois. Cette place spacieuse et irrégulière est dominée par l'Iglesia Santo Domingo, réputée être la plus ancienne église de la ville construite en 1539 (bien que le bâtiment actuel date de reconstructions ultérieures après incendie). Au centre de la place trône la célèbre et volumineuse sculpture en bronze « Gertrudis » ou « La Gorda » (la Grosse) créée par le maître colombien Fernando Botero en 2000, devenue l'une des sculptures les plus photographiées et emblématiques de Carthagène. Selon la légende populaire, toucher les seins généreux de Gertrudis porterait chance en amour et garantirait des relations durables - résultat, la statue est constamment entourée de visiteurs qui la touchent et se photographient avec elle. La place est entièrement bordée de terrasses de restaurants haut de gamme, bars et cafés avec tables débordant sur les pavés, créant une atmosphère de place de village méditerranéen caribéen. Dès la fin d'après-midi et surtout le soir, la Plaza Santo Domingo s'anime avec musiciens de rue live - souvent des groupes de champeta ou vallenato - danseurs improvisés, jongleurs et artistes de rue. L'ambiance est électrique, festive et décontractée avec touristes et locaux buvant, dînant, dansant et socialisant jusqu'au petit matin. Les balcons fleuris des maisons coloniales colorées entourant la place ajoutent au charme. C'est l'endroit parfait pour déguster des cocktails tropicaux, savourer la gastronomie caribéenne créative et s'imprégner de la vibrance nocturne de Carthagène.

Las Bóvedas constituent l'une des curiosités architecturales les plus fascinantes de Carthagène, un ensemble de 23 voûtes et 47 arches monumentales construites entre 1792 et 1796 par l'ingénieur Antonio de Arévalo intégrées directement dans l'épaisseur des murailles entre les bastions de Santa Catalina et Santa Clara au nord de la vieille ville. Ces espaces voûtés épais de 15 mètres servaient à l'origine d'entrepôts de munitions et d'armement militaire, avec des galeries souterraines permettant de distribuer les armes aux différents bastions sans être exposés au feu ennemi. Durant certaines périodes troublées, ces bóvedas furent également utilisées comme cachots et cellules de prison dans des conditions sordides. Après l'indépendance et la cessation des menaces militaires, les voûtes tombèrent progressivement en désuétude. Aujourd'hui entièrement réhabilitées et blanchies à la chaux, Las Bóvedas accueillent des dizaines de boutiques d'artisanat colombien vendant hamacs guajiros colorés tissés à la main, poteries, bijoux en émeraudes, sculptures en bois, tableaux, sacs en cuir, chapeaux vueltiao, souvenirs typiques et vêtements traditionnels. C'est devenu le principal marché artisanal de Carthagène et un passage obligé pour l'achat de cadeaux et souvenirs authentiques. L'architecture des voûtes elles-mêmes est impressionnante avec leurs arcs en plein cintre répétitifs créant une galerie couverte atmosphérique. La localisation au sommet des murailles offre également de belles vues sur la mer des Caraïbes d'un côté et la ville de l'autre. Les prix sont négociables avec les commerçants. C'est l'endroit idéal pour trouver artisanat de qualité dans un cadre historique unique.