Trouver une croisière pas chère :

A quoi ressemblera une croisière dans dix ans ?

le 11 juin 2019


La prédiction est un art difficile… Mais en analysant les dernières tendances de l’industrie de la croisière, les innovations offertes par les tous nouveaux bateaux et les projets des dirigeants de grosses compagnies, nous allons essayer d’imaginer ce qui nous attendra dans une dizaine d’années, lorsque nous réserverons notre croisière.

Retour dans le passé : et un jour, la croisière fut...

23 Millions de croisiéristes en 2016, 24 millions en 2017, plus de 70% de passagers supplémentaires ces quinze dernières années, des navires gigantesques qui prennent la mer chaque année : les chiffres en témoignent, malgré la crise géo-politique qui oblige les compagnies à une redistribution de leur offre, le marché de la croisière témoigne d’une vitalité qui ne se dément pas.

D’où proviennent ces géants des mers, pourquoi sont-ils apparus, qui furent leurs ancêtres ? L’histoire de la croisière est celle de l’évolution d’un moyen de transport vers le tourisme, un mode de déplacement qui a évolué au gré des avancées techniques et de l’évolution du rapport de l’homme au monde qu’il peuple...

Les origines de la croisière.

L’histoire tumultueuse de l’homme et de la mer a débuté il y a environ 130 000 ans. Les premières embarcations servaient à pêcher, chasser et se déplacer. Et jusqu’à fort récemment, le bateau demeura le seul moyen de communication entre les continents. Il devint le moyen privilégié de transport de marchandises, un outil de conquêtes aussi, un symbole d’aventures et de découvertes.

Au milieu de 19è siècle, à l’initiative de Thomas Cook le voyagiste, apparut le voyage organisé tel que nous l’envisageons aujourd’hui. Plusieurs bateaux transportaient déjà des passagers de l’Europe aux Etats-Unis.

On peut faire remonter à 1844 le premier voyage d’agrément au départ du Trois-mâts vapeur “Iberia” , qui emmena une cinquantaine de passagers de Londres au Caire. A la fin du XIXe siècle, à l’instar de l’armateur Aller Ballin qui initia les voyages d’agrément en méditerranée aux beaux jours pour contrer la baisse de ses réservations transatlantiques hivernales, les autres compagnies maritimes s’orientèrent vers ce marché émergent.

Aléas et triomphes du marché de la croisière au début du vingtième siècle. Au début du vingtième siècle, les transatlantiques L’Olympic et le Titanic, de la White Star, représentent en 1912 un nouveau sommet dans le domaine du luxe et du divertissement. Le naufrage du Titanic sera la dramatique occasion d’un premier véritable questionnement sur la sécurité des croisiéristes embarquant sur ces géants des mers.

L’expansion des voyages en croisières marqua le pas à l’occasion de la sombre période des conflits mondiaux, qui virent s’interrompre les constructions de nouveaux paquebots. Les bateaux sont réquisitionnés pour transporter les troupes. Puis dans les années 20 et 30, le marché repart de plus belles, de nouveaux fleurons voient le jour, tels que le Normandie, le France, l’Empress of Britain, l’Empress of Australia, les Franconia ou encore les Queen Mary et Queen Elizabeth. Ces paquebots de luxe deviennent un lieu de rendez-vous et de plaisir pour la haute société internationale.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, les bateaux sont à nouveau réquisitionnés pour le transport des troupes.

Naissance de la croisière moderne

Les années 60 sont le théâtre d’une profonde mutation de l’industrie maritime, due à l’émergence d’un nouveau moyen de transport : l’avion. Les traversées transatlantiques ne peuvent soutenir la concurrence, et nombre de compagnies font brutalement faillite. Quelques-unes survivent en repensant leur activité : elles abandonnent leurs liaisons intercontinentales, et s’orientent vers une offre croisières à destination des régions chaudes, Caraïbes, Méditerranée...

C’est une véritable révolution qui s’opère, le succès est immédiat, et en 1967, des investisseurs américains et norvégiens donnent naissance à la Royal Caribbean Cruise Lines, tandis que Miami devient le centre névralgique des départs en direction des Caraïbes.

Puis Carnival, un nouveau voyagiste, lance le concept de “fun ship”, qui redessine le voyage en mer, et voit la population croisiériste rajeunir et se multiplier.

Dans les années 90, de nouvelles destinations émergent, le Nord de l’Europe, l’Antarctique. Le tourisme polaire est né...

La croisière se démocratise, les tarifs deviennent accessibles à une frange de population de plus en plus large, la croisière n’est plus uniquement une affaire d’élites fortunées. La crise européenne contraint les Compagnies à s’intéresser à un marché émergent : l’Asie, et notamment la Chine.

Ces dernières années, plusieurs mastodontes à destination du marché chinois ont vu le jour.

Les croisières ont le vent en poupe, l’ingéniosité des armateurs et le parfum de liberté que ces beaux navires véhiculent devraient leur permettre de perdurer encore longtemps... Une nouvelle version de la croisière est en train de surgir, à la pointe de la technologie, encore plus internationale, plus audacieuse, et devrait écrire une nouvelle page à la désormais longue histoire de ces géants des mers...

1. Une nouvelle génération de croisiéristes.

Des croisières fun et connectées

Une tendance se dessine depuis plusieurs années : le rajeunissement de la clientèle de la croisière. Avec la démocratisation du coût de la croisière, la floppée d’innovations technologique qui ont fait irruption à bord et l’apparition de navires « connectés », et la détermination des grosses compagnies à s’orienter vers le « fun », l’âge moyen des croisiéristes s’est déplacé de la soixante vers la cinquantaine, et même bien moins pour certaines compagnies. Il est désormais fréquent d’y rencontrer beaucoup de familles, côtoyant des seniors et des jeunes couples en quête d’évasion.

Les familles : un vivier de futurs clients

Et les enfants de ces familles de croisiéristes constituent un vivier essentiel de futurs clients pour les compagnies : habitués depuis leur plus jeune âge à ce type de vacances, ils reprendront naturellement le flambeau une fois arrivés à l’âge adulte.

Croisières aventures : attractives pour la jeunesse.

Aucune raison valable ne semble se dessiner qui contrerait cet infléchissement : au contraire, le développement des croisières d’expédition, l’attrait croissant des voyageurs pour des destinations plus « aventure » telles que l’Antarctique devrait continuer à moderniser et dépoussiérer l’image de la croisière dans l’esprit des jeunes.

2. De nouvelles expériences à bord

  • Les gyropodes devraient se banaliser
  • Les suites « remise en forme » vont essaimer
  • Les grands Chefs vont de plus en plus associer leur nom à l’univers de la croisière

Du bingo aux pistes de ski en mer

L’escalade à laquelle nous assistons devraient se poursuivre : la concurrence que se livrent les grandes compagnies en termes d’innovations et d’attractivité devrait se poursuivre. Ces dernières années nous avons vu fleurir en mer des équipements sportifs inconcevables il y a quelques années : murs d’escalades, parcours de golf, patinoires, simulation de vol, de course automobile etc…

Et que dire des pistes de kart et pistes de ski alpin qui vont prendre la mer prochainement ??? Il ne semble pas y avoir de limites à l’imagination des concepteurs et designers… Difficile donc d’imaginer en quoi consisteront les activités à bord dans dix ans, mais une chose est sûre : le temps du bingo semble révolu !

La gourmandise en toile de fond

Le temps du repas a toujours été sacré en croisière, et cela ne devrait pas changer. En revanche, de plus en plus de grands noms de la gastronomie et de l’œnologie s’associent à l’univers de la croisière, et cette tendance a l’air partie pour se généraliser. L’offre de restauration a évolué : les imposantes salles de restauration uniques ont tendance à disparaître, et l’offre est de plus en plus variée à bord, laissant place à des cuisines créatives, fusion, cosmopolites… très attractives pour de jeunes chefs talentueux.

Un attrait pour la croisière « éducative »

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les croisières gastronomiques proposant des cours de cuisine, celles favorisant l’apprentissage de langues étrangères ou axées sur le personal training ont le vent en poupe : les croisiéristes ont soif de combiner vacances et découverte ou perfectionnement d’une discipline au cours de leur croisière, et ces ateliers personnalisés devraient connaître un véritable âge d’or.

Des navires de plus en plus connectés.

Les nouvelles technologies devraient révolutionner l’avenir de la croisière. Déjà un certain nombre d’innovations se répandent à la vitesse grand V, telles que les bracelets électroniques, faisant office de clé, d’outil de réservation ou de GPS permettant de localiser les enfants sur le navire, ou les tablettes permettant aux serveurs notamment de servir leurs clients plus rapidement, de façon personnalisée, en mémorisant leurs préférences, allergies etc…

Mais l’avenir réside dans la réalité virtuelle qui offre des perspectives infinies pour tous les âges, toutes les clientèles.

3. Des destinations inédites

  • L’Asie et le grand Nord attirent toujours plus.
  • Des navires conçus pour atteindre de nouvelles destinations

L’Asie et son immense potentiel est dans la ligne de mire de la plupart des grosses compagnies., qui cherchent à s’y implanter, et conçoivent des navires spécialement pour la clientèle asiatique.

L’Antarctique et l’Alaska séduisent une clientèle jeune, pour qui la possibilité de découvrir ces territoires sauvages et glacés, qui paraissaient encore inaccessibles il y a quelques années, a la saveur d’un rêve d’enfant qui se réalise.

La demande pour de nouvelles destinations est forte de la part des croisiéristes réguliers. Et il ne fait aucun doute qu’elle va influer sur la conception des nouveaux navires et itinéraires, qui devraient s’étoffer.