Le terminal de croisière de Venise
"Ce qui m'étonna le plus en entrant dans Venise, ce fut ce sentiment de légèreté qui s'empara de tout mon être, cette exaltation des sens, cette soudaine joie de vivre et d'aimer."Le violon noir, Maxence Fermine.
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Il est inutile de rappeler que Venise fait partie de nombreux itinéraires de croisières en Adriatique ! Le terminal de croisière (Venezia Terminal Passeggeri www.vtp.it) est situé juste aux portes de la ville précisément entre la Piazzale Roma et l'Isola Nuovo del Tronchetto. Le terminal de croisière à Venise «Marittima» est situé à proximité du seul parking de la ville, le parking Autorimessa Comunale sur l'esplanade Piazzale Roma. Un plus petit terminal de croisière appelé "San Basilio" est situé au sud du parking. Le parking Autorimessa Comunale se trouve à quelques mètres seulement du centre historique. C'est donc l'emplacement idéal, pour les voyageurs qui doivent se rendre à Venise en voiture pour le départ de leur croisière. Ouvert 24 h/24, le prix moyen par jour est de 23,40 euros. La place Piazzale Roma est en quelque sorte le lieu névralgique des transports à Venise. La gare ferroviaire se trouve tout près, et de la place vous pourrez emprunter le métro aérien People Mover qui conduit les passagers jusqu'à l'entrée du port. Pour ceux qui effectuent une escale à Venise, ils pourront prendre également le People Mover en sens inverse, pour embarquer dans un des nombreux vaporettos qui les conduiront à l'arrêt de leur choix sur les rives du grand canal ou en direction des îles de la lagune. Vous trouverez dans notre section utiles toutes les informations et plans nécessaires pour rejoindre et vous déplacer dans le centre historique de Venise depuis votre terminal de croisière.
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Information importante : dès 2019, suite à une décision unanime des élus locaux, les navires dont le tonnage est supérieur à 96 000 tonnes ne seront plus autorisés à accoster à la station maritime de Venise. À la place, ils devront mouiller dans les quais du Porto Marghera situés sur le continent. La descente du canal de la Giudecca, sera elle aussi affectée par cet arrêté ministériel, seuls les navires de moins de 55 000 tonnes pourront continuer à naviguer dans le canal et longer ainsi la place Saint-Marc. Au-delà et jusqu'à la limite des 130 000 tonnes, les bateaux pourront pénétrer dans la lagune, mais devront suivre l'itinéraire des portes-conteneurs et des pétroliers.
Venise en bref
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De part son emplacement stratégique sur la côte Adriatique, Venise, pur joyau de l’Adriatique, est une de ville italienne qui a le plus prospéré grâce à son commerce maritime.
De nos jours, le tourisme est devenu sa principale source de revenus. Sa réputation et les fantasmes qu'elles provoquent dans l'imaginaire des voyageurs, ont fait de cette destination l'une des 30 villes les plus visitées chaque année au monde. La ville est construite sur 118 petites îles reliées entre elles par des ponts et séparées par des canaux. Venise possède 150 canaux et 409 ponts. Les rues vous feront découvrir des coins chargés d’histoire et de magnifiques places. Les couleurs de cette ville sont saisissantes, et même le voyageur le plus expérimenté est frappé par l’âme de cette ville.
Le Grand Canal est l’artère principale de Venise. Il coule sur toute la longueur de la ville de la gare à la Place San Marco.
Nulle part ailleurs qu'à Venise, la Terre et l'Eau ont une importance égale et s'y marient à merveille dans un enchevêtrement de canaux et de ponts. Cet îlot n'a cessé de faire preuve au fil des âges d'ingéniosité pour maintenir ce mariage et ce fragile équilibre contre les érosions et les attaques à répétition de la mer Adriatique.
Un peu d'histoire
La ville de Venise s’étend sur une série de 119 îles qui émergent d’une lagune située entre la terre ferme et la mer. Avant sa fondation, elle était occupée par des petits groupes d’Illyriens et de Vénitiens qui habitaient dans des maisons sur pilotis posées sur l’eau de la lagune, vivant de la pêche et de l’extraction de sel.
Sa fondation date de 421. Les habitants de Vénétie, expulsés par les ostrogotes et les lombards, se réfugièrent dans ces terres marécageuses de l’embouchure de fleuve Pô, constituant alors la ville de Venise.
Sa situation «privilégiée» de marais et d’eaux marécageuses a permis à Venise d’avoir un avantage sur ses possibles conquérants. En 810, le fils de Charlemagne du retirer ses navires après s’être heurté aux obstacles de zone navigable.
Au VI siècle, le grand général de l’époque justinienne, Belisario, conquit Venise. Sous la protection de l’Empire byzantin, Venise dépendra administrativement de l’Exarchat de Ravenne. Ils imposèrent au gouvernement le Maître Militaire byzantin.
Profitant de la faiblesse de l’Exarchat de Ravenne, en 697, les familles riches choisiront le premier Duc, Paololucio Anafesto, au début pour son caractère héréditaire et viager, et après pour son caractère électif et viager, suite à de nombreuses luttes de pouvoir entre les familles patriciennes.
En 829, fut transporté à Venise depuis Alexandrie le corps de Saint Marc, évangéliste qui sera le patron de la ville.
En 976 un incendie détruit le centre de la ville, et le palais du Duc, brûlant alors les archives de la ville et la première église de Saint Marc.
Un événement important fut celui de la concession de privilèges considérables dans le commerce avec les Byzantins, concession accordée par l’empereur de Byzance grâce à l’appui des vénitiens dans la lutte contre les normands.
Cette relation avec Byzance commencera alors à devenir importante et garantira le trafique maritime et le commerce à Venise. L’ambassadeur vénitien put jouir de privilèges exclusifs. Sa diplomatie se caractérisait par sa sagacité, sa flexibilité et son opportunisme. Le commerce avec les musulmans continua même quand fut décrétée l’interdiction de commerce au Concile de Letran (1261).
Venise étendra alors son pouvoir avec le commerce de la soie et d’épices venant de Constantinople (l’ancienne Byzance) et d’Alexandrie et importait des esclaves, du bois, du poisson de Dalmatie, et du fer des Alpes et des draps. Un de ces commerces les plus productifs était celui de l’achat d’esclaves à la Russie du sud pour les revendre en Afrique du nord. Venise vendait aussi en Europe les esclaves qu’elle achetait en Alexandrie et en Turquie.
En 1204, Venise atteint son apogée en commençant sa Quatrième Croisade. Les galères vénitiennes aux commandes du Duc Enirco Dandolo conquirent Constantinople et l’empire grec fut alors réparti entre les Croisés et les Vénitiens. Ceux-ci se retrouveront en possession de nombreux quartiers commerciaux des villes de Syrie, de Palestine, de Crête et de Chypre.
Nous sommes à l’époque du fameux Marco Polo, symbole de l’esprit vénitien.
La méditerranée étant alors contrôlée, les galères vénitiennes commencèrent à tourner leur regard vers l’Atlantique. Menaçant l’Europe, ils arrivèrent Southampton, Brugge et Londres, où ils établirent des colonies.
Le symbole de son apogée fut en 1284, quand fut frappée la monnaie d’or, le «Ducado», qui demeurera en vigueur comme un des patrons monétaires mondial durant trois siècles, à côté du florin florentin.
Depuis le premier moment, l’organisation de la république de Venise s’efforça à ce que il n’y ait pas qu’un seul homme, le Duc, à jouir du pouvoir. S’établit alors un gouvernement républicain qui n’existait dans aucune autre ville-état d’Italie. Les patriciens étaient bien décidés à ne pas se laisser gouverner par n’importe qui, spécialement si il s’agissait de quelqu’un qui ne tenait pas en compte leurs intérêts économiques.
La première imposition fut celle de 1148 quand le Duc fut obligé à se soumettre à la «Promesse Ducale», engagement que le Duc doit assumer au moment de sa nomination.
En 1177, les familles lui imposèrent le «Grand Conseil», composé des membres élus entre les familles de la noblesse, auquel suit le «Conseil Mineure», composé de six membres assesseurs du Duc et de la «Quarantia» comme le Tribunal Suprême.
En 1223, ces institutions se changèrent en Signoria, formée par le Duc, Le Conseil Mineur et les trois dirigeants de la Quarantia. La Signoria était l’organe central du gouvernement et représentait la continuité de la république comme elle l’exprime dans cette expression : « Bien que le Duc soit mort, la Signoria reste en vie ».
En 1229, se constitue le Sénat (nommé « Cosiglio dei Pregadi »). Il était composé de 60 membres élus par le Grand Conseil et c’est de ce conseil que se dirigeaient la politique extérieure et les élections des ambassadeurs.
Le 10 juillet de 1310, se constitue le Conseil des dix, organisation similaire à celle d’une police secrète de l’Etat, qui devint vite très puissante et se convertit en l’axe central de la politique vénitienne.
La combinaison de sages et de quelques autres groupes fut appelée « un collegio » qui formait le pouvoir exécutif.
A la fin du processus, le Duc avait un pouvoir personnel très réduit, l’autorité était exercée dans la plupart des cas par le Grand Conseil, dont les postes se convertirent en héritiers à partir de 1297.
Une oligarchie de deux cents familles gouvernerait Venise.
Pendant la première moitié du XV siècle, les vénitiens commencèrent leur extension en Italie comme réponse au pouvoir menaçant du duc de Milan.
En 1410, Venise contrôlait la plus grande partie de la région, comptant sous son pouvoir des villes comme Vérone, Padoue, et plus tard Brescia et Bergame. La mer adriatique se convertit à ce moment en « mer vénitienne », dont le pouvoir s’étendait jusqu’à des terres lointaines comme Chypre.
La faiblesse de l’Empire Byzantin avait permis à Venise de s’étendre jusqu’à la Crête, Eubée et en 1489, Chypre.
Au XV siècle, Venise était le centre du commerce mondiale et la plus grande partie de la ville portuaire du monde avec plus de 200.000 habitants. Les palais furent de plus en plus luxueux, décorés par des artistes comme Veronese et Giorgione.
A cette époque, Venise atteint son apogée maximum.
Si la conquête de Constantinople fut le début de son apogée, sa chute en 1453 aux mains des Turcs, marquera le commencement d’une rapide décadence. A cet événement, s’ajouta la découverte de l’Amérique qui déplaça alors les courants commerciaux.
A ce moment, l’Empire Ottoman s’étendit aux Balkans. Venise se sentit alors menacée de toutes parts. En 1570, elle se voit alors obligée d’abandonner Chypre et de la laisser aux mains des Turcs. Par la suite, elle perdra la Crête autant que ses dernières possessions de la mer Egée. Elle signa en 1573 la paix avec les Ottomans.
Par le biais de la Sainte-Ligue, unie avec le Saint-Siège et l’Espagne, Venise essaya de récupérer ses territoires et bien qu’elle gagna la bataille de Lépante (Naupacte) elle ne récupéra jamais ce qu’elle avait perdu. (Dans cette bataille Cervantes perdit son bras).
En outre, lors de son expansion en Italie, Venise se confrontera au Pape qui était allié avec Louis XII de France, Maximilien I d’Autriche et Fernand II d’Aragon. Cependant Venise sortira saine et sauve grâce à sa diplomatie.
La peste de 1630 acheva un tiers de la population. Le déclin de Venise était évident, les Habsbourgs donnèrent de la puissance au port de Trieste au désavantage des Vénitiens. Naples essaya aussi de dominer Venise par le biais de la Conjuration de Venise.
Au XVIII siècle, Venise fidèle à elle-même, tenta alors de récupérer son ancien prestige en déclarant la guerre à Tunis.
La révolution française surgit au moment où Venise était dépourvue de pouvoir de réaction et alors les Français et les Autrichiens combattirent pour obtenir les territoires vénitiens.
En 1797 Napoléon Bonaparte, essaya de s’allier avec Venise mais celle-ci refusa. Napoléon se vengea mettant fin à trois siècles d’indépendance. Il dévalisa le Bucentaure et réparti tout l’or et les objets de valeur. Le Bucentaure, bateau du Duc, fut alors envoyé en France où il s’utilisa comme galère pour les prisonniers.
Le Duc, Ludovic Manin, et le Grand Conseil abdiquèrent et se forma alors un gouvernement municipal profrançais. Le Congrès de Lyon de 1801, convoqué par Napoléon, créa en Italie la République Cisalpine, Napoléon étant son premier président, bien que peu après, en 1804, en se proclamant Empereur des Français, il assuma par la même occasion de titre de Roi d’Italie.
Avec le traité de CampoFormio, le 18 octobre 1797, Napoléon céda Venise aux Autrichiens.
L’Italie est alors unie politiquement pour la première fois et cela sous le pouvoir deNapoléon. L’Italie développe un sentiment nationaliste malgré le fait qu’elle soit sous le pouvoir d’un roi étranger.
De nouveaux affrontements avec les Autrichiens conduiront Napoléon en 1805 à déloger ces derniers du territoire vénitien, et après le Traité de Presbourg il formera partie du Royaume d’Italie. Un an après, Napoléon se laisse succéder par son frère Joseph Bonaparte.
Napoléon vaincu, le Congrès de Vienne rétablit le statut politique préalable à la Révolution. Venise reste de nouveau en possession de l’Autriche formant partie du Royaume lombard-vénitien. Peu après, Venise se sépare de la Lombardie qui avait opté pour l’union avec l’Italie.
Le sentiment nationaliste était imparable, c’est le début des sociétés secrètes qui cherchent l’unification italienne, comme la Secte des Carbonaristes et la Jeunesse Italienne de Manzini.
Des soulèvements se produisirent, l’armée autrichienne vainc les révolutionnaires lors de la bataille de Rieti en 1821, rétablissant son pouvoir. Le 11 mars, ignorant ce qui s’était passé à Rieti, de nouveaux soulèvements éclatent à Piémont, Turin, Modène et Parme.
Après la révolte contre les Autrichiens, se créa une assemblée qui vota pour l’union de Venise et de l’Italie. Les Autrichiens détruirent la ville en grande partie et Venise se rendra le 22 août 1849.
La situation donnera assez rapidement lieu à la guerre entre l’Italie et l’Autriche. Les gouverneurs des Duchés, le Pape et le Roi de Naples envoyèrent des renforts pour lutter pour la sauvegarde des territoires vénitiens. Pendant ce temps, les Autrichiens étaient soutenus par la Sainte Alliance (Prusse et Russie).
Avec le traité de Vienne en 1866, la paix entre l’Italie et l’Autriche se rétablit, cette dernière renonce à Venise en échange d’une indemnisation.
Enfin, le traité de Vienne se signe le 19 octobre 1866, par lequel il se convient que l’Autriche cède Venise à la France, et que celle-ci cèdera à l’Italie.
Après un plébiscite, Venise appartiendra définitivement à l’Italie.
A voir à Venise
Bien que Venise soit une ville magnifique dans son ensemble, il faut quand même mentionner certaines merveilles à ne pas rater durant une escale d'une journée. En effet, Venise regorge de richesses architecturales et historiques de premier plan.
En explorant Venise en vaporetto ou à bord d'une gondole, en dérivant sur le Grand Canal vous découvrirez ainsi de la meilleure manière toute la beauté de son architecture. En effet, assis, bercé par les flots votre œil percevra chaque détail architectural qui fait de ses bâtiments des œuvres uniques et inimitables. Mais c'est à pied que vous partirez à la rencontre de son attraction architecturale la plus impressionnante : la mythique place Saint-Marc, bordée d'un ensemble de magnifiques bâtiments incontournables (la basilique Saint-Marc, le campanile et le palais des Doges). Armez-vous de patience si vous décidez de visiter ces lieux incontournables de la ville. Un conseil, optez pour les pass, vous serez rentabiliser ces suppléments tarifaires par le gain de temps qu'ils vous procureront ... Il faut bien trois jours au minimum pour visiter Venise. Alors pour une escale d'une journée, l'idéal et de commencer par une balade sur le Grand Canal, pour vous diriger vers la Place Saint Marc avec la visite du Palais des Doges et une ascension du Campanile pour une vue panoramique imprenable sur la ville. Puis vous vous dirigerez ensuite vers votre bateau en déambulant dans les ruelles de la ville. Pour ceux qui ont la chance de connaître déjà Venise, ils pourront toujours consacrer leur journée à visiter les autres îles de la lagune comme Murano, Torcello, et le Lido...